Ma deuxième expérience, je l'ai vécue à l'âge de 17 ans.
Un monsieur habitant ma rue avait une femelle de race doberman naine dont j'avais un peu peur parce qu'elle n'hésitait pas à courir derrière ceux qui passaient à proximité de sa demeure, et ce n'était pas avec une intention amicale mais bien dans le but de ...poinçonner les mollets.
Paradoxalement, la petite Coquette, car elle s'appelait ainsi, avait pris l'habitude de venir sous notre fenêtre presque chaque jour lorsque nous prenions le repas de midi. Un complément alimentaire était toujours bon à prendre. Et comme papa avait un très petit appétit, il se faisait un plaisir de se débarasser de ses surplus qu'il donnait à Coquette. Il s'agissait donc d'une relation intéressée de part et d'autre !
Au fur et à mesure des visites de Coquette nous nous sommes aperçus que son ventre s'arrondissait, eh oui ! la coquine avait trouvé son voisin Dolly à son goût...
Probablement lassés par mes demandes trop souvent répétées, mes parents ont fini par me permettre de retenir un des futurs bébés de Coquette.
Je suis ainsi devenue l'heureuse propriétaire d'une petite femelle parfaite réplique de sa maman au point de vue physique, comme au point de vue du caractère...
Son nom était Lucky, parce qu'une vague cousine bruxelloise avait un chien qui portait ce nom.
Lucky était un chiot adorable avec nous, mais pas avec nos visiteurs au pantalon desquels il n'hésitait pas à s'agripper en aboyant furieusement.
Que la vie était belle avec Lucky fou de joie et très démonstratif lorsque papa rentrait après son travail ou lorsque je revenais de l'école.
Puis un jour, il a commencé à perdre son beau pelage noir et le vétérinaire consulté n'a pas compris qu'il était atteint de la maladie de Carré... et nous, malgré l'aggravation de son état, nous voulions encore croire qu'il vivrait. Hélas ! un soir d'étude pour l'examen du lendemain, Lucky nous a quittés douloureusement. Mes parents m'ont caché la triste nouvelle pour m'éviter une nuit blanche.
Mais c'est en pleurs que je me suis rendue le lendemain à mon examen puisque je venais d'apprendre que je ne reverrais plus jamais mon beau Lucky.